Face à la montée des actes de piraterie, de pêche illégale, de trafic de drogue et d’êtres humains dans le Golfe de Guinée, le Cameroun multiplie les partenariats pour sécuriser sa façade maritime. Le 17 juin 2025, le ministre Lejeune Mbella Mbella a eu un entretien de haut niveau avec Jose Mba Abeso, Secrétaire exécutif de la Commission du Golfe de Guinée.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des relations entre le Cameroun et la Commission, avec pour objectif de garantir une sécurité permanente dans cet espace vital pour l’économie sous-régionale et mondiale.
« Assurer la sécurité maritime ne doit pas être ponctuel, mais une action constante. Le moindre relâchement est une faille pour l’ennemi. »
— Jose Mba Abeso, Secrétaire exécutif de la Commission
Les discussions ont mis en avant la nécessité d’harmoniser les lois nationales et d’adopter des textes internationaux pour mieux lutter contre les crimes maritimes. Les deux personnalités ont convenu qu’un espace maritime sécurisé est une condition sine qua non pour le développement des États côtiers comme le Cameroun.
Une zone stratégique sous pression
Selon le Bureau Maritime International, près de 135 enlèvements maritimes ont été enregistrés en 2020, dont 130 dans le Golfe de Guinée. En 2021, la région représentait 43 % des actes de piraterie signalés dans le monde.
Le Golfe de Guinée abrite d’importantes ressources naturelles : pétrole, gaz, manganèse, cobalt, bauxite… Sa sécurisation est donc primordiale non seulement pour les pays membres, mais aussi pour les grandes puissances dont les navires y transitent.
La coopération entre États, l’adoption d’une législation adaptée et la surveillance permanente sont les piliers d’une stratégie durable, a conclu le ministre camerounais.